Sur initiative conjointe des firmes Universal Music et EMI, les détracteurs de la société allemande lui reprochent de financer le développement du P2P et donc, des téléchargements de musique “illégaux“, par le biais des 90 millions USD injectés dans Napster, le premier système de P2P.
Les majors du disque estiment ainsi leur manque à gagner à hauteur de 17 milliards USD.
Si la Cour fédérale de San Francisco ainsi saisie donnait une suite favorable aux requérants, Bertelsmann risquerait de payer une amende très lourde.
Cependant, Napster est loin de ressembler à son ancêtre du P2P originel : c’est même devenu une des plate-formes de ventes payantes de musique online, au même titre que le célèbre iTunes Music Store d’Apple.
Elément “rassurant“, la plainte des majors va être examinée par la même Cour fédérale qui avait ordonné la fermeture de la société Napster…
Autre indice “favorable“, selon les majors du disque, le marché de la musique repart à la hausse, à hauteur de 9% selon Soundscan, sur le premier trimestre 2004, grâce notamment aux actions répressives menées par la puissante association américaine de l’industrie phonographique – la RIAA – à l’encontre des particuliers s’échangeant des morceaux de musique par le biais du P2P.
Affaire à suivre… Source : Le Figaro, 22 avril 2004, p. 10