Le Ministre chargé de l’Industrie, Christian Estrosi, a inauguré le 8 novembre dernier, le Comité stratégique de la filière ‘services et technologies de l’information et de la communication’ (STIC) lors de son intervention au technopole de Sophia Antipolis.
Les comités stratégiques de filières
Les comités stratégiques de filières sont issus des États Généraux de l’Industrie qui se sont déroulés entre octobre 2009 et février 2010. Véritables lieux de concertation et de dialogue, ils doivent permettre de définir des stratégies communes pour les acteurs d’une même filière (entreprises, syndicats professionnels ou fédérations professionnelles, syndicats de salariés, personnalités qualifiées, organismes spécialisés), jugée stratégique pour la croissance.
Au nombre de 11, ces comités ont pour objet d’étude les transports, les biens de consommation, l’industrie et les nouvelles technologies. ((http://www.industrie.gouv.fr/etats-generaux/cni/index-comite-strategique.html))
Ils seront présidés par le Ministre chargé de l’Industrie et le cas échéant par les ministres concernés.
Le comité stratégique STIC
Le choix de consacrer un comité stratégique aux NTIC n’est pas anodin : selon le Ministre, la place des STIC dans l’économie française serait plus faible que dans les autres pays européens; elle ne représenterait que 5 % de notre PIB, contre 6,5 % en moyenne dans les autres États. Or, «faire de la France un pays leader en matière de TIC […] est une priorité politique.»
Cet objectif de valorisation des STIC fait écho aux différentes stratégies des plans “e-Europe” de l’Union Européenne ainsi qu’à de nombreux travaux de l’OCDE qui soulignent l’importance des nouvelles technologies dans notre société.
En effet, comme l’indique le comité stratégique, «les services et technologies de l’information et de la communication, et l’économie numérique qu’ils sous-tendent, constituent l’un des moteurs de la croissance et du développement des sociétés modernes. Leur impact est essentiel non seulement en termes de compétitivité économique mais aussi dans les domaines de la cohésion sociale, de la santé, de l’éducation et de la culture, des transports et de la sécurité, et plus généralement dans le développement de la société de la connaissance et de l’économie de l’immatériel.» […] «Tirer pleinement parti du potentiel des STIC au bénéfice de la croissance et de l’emploi, implique de mettre en place une politique industrielle ambitieuse prenant pleinement en compte les usages et les utilisateurs, qu’ils soient des particuliers, des entreprises ou d’autres organismes publics ou privés.» ((http://www.filiere-numerique.fr/les-enjeux-du-numerique.html))
Les secteurs clés
7 ‘secteurs clés’ ont été identifiés par la filière STIC et devraient ainsi être au centre de la réflexion.
Il s’agit :
* de la télésanté ;
* des systèmes électriques intelligents ;
* des contenus numériques ;
* de la sécurité numérique ;
* des transports décarbonnés et routes intelligentes ;
* de l’e-administration ;
* de l’e-éducation. ((http://www.filiere-numerique.fr/les-propositions-du-groupe-STIC.html))
La mise en perspective des missions du comité
Une véritable feuille de route a été élaborée afin que certaines mesures puissent être lancées sans tarder et générer des effets à court, moyen et long terme. ((http://www.filiere-numerique.fr/les-propositions-du-groupe-STIC.html))
«Établir un diagnostic, définir une stratégie commune, mais aussi fixer des règles de bonnes conduites entre les donneurs d’ordre et les sous-traitants, tels sont les premiers enjeux du comité de filière que nous lançons aujourd’hui.» ((http://www.localtis.info/cs/ContentServer?c=artVeille&pagename=Localtis%2FartVeille%2FartVeille&cid=1250260695948))
Sur le fond, Christian Estrosi a évoqué plusieurs pistes de travail : le très haut débit, la nanoélectronique, la sécurité numérique, le logiciel embarqué ou encore la ‘ville intelligente’.
Dans l’attente des premiers résultats concrets de cette nouvelle « entité », force est de constater que la création de ce comité stratégique pour les STIC tend, sur le papier, à encourager l’innovation et vise à rattraper un retard certain en la matière. Il n’y a plus qu’à attendre que ces annonces soient suivies d’effets. ((Illustration : Ibid. 1))